Air France-KLM : Anne-Marie Couderc prend la présidence par intérim
Source AFP Le conseil d'administration du groupe a annoncé la nomination d'un comité de direction collégial pendant l'intérim après la démission de Jean-Marc Janaillac.
Anne-Marie Couderc, administratrice indépendante qui préside le comité de nomination et de gouvernance et par ailleurs membre du comité d'audit de groupe, a été nommée présidente par intérim. Elle succède donc à Jean-Marc Janaillac. Air France-KLM aura également un comité de direction collégial pendant l'intérim.
Le Comité de direction collégiale (CDC) « se composera de Frédéric Gagey, directeur général adjoint en charge des Finances d'Air France-KLM, qui fera fonction de directeur général du groupe, de Franck Terner, directeur général d'Air France et de Pieter Elbers, président du directoire de KLM, tous deux faisant fonction de directeurs généraux adjoints groupe », selon la même source.
Jean-Marc Janaillac, à la tête du groupe depuis juillet 2016, avait mis son poste dans la balance du résultat d'une consultation du personnel sur un accord salarial prévoyant 2 % d'augmentation immédiate et 5 % sur 2019-2021. Lors du référendum, dont les résultats ont été publiés le 4 mai et avaient aussitôt été suivis par l'annonce de la démission du PDG, 55,44 % du personnel d'Air France avaient voté contre le projet de la direction. La période de la gouvernance de transition n'est pas limitée dans le temps, le candidat peut être recruté aussi bien en interne qu'en externe, et rien n'empêche dans les textes qu'il soit néerlandais, selon des sources proches du dossier.
Une intersyndicale réunissant les organisations de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), d'hôtesses et de stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et du personnel au sol (CGT, FO et SUD) réclamait une hausse de 5,1 % dès cette année pour compenser la perte de pouvoir d'achat subie, selon elle, depuis la dernière augmentation générale en 2011 et au vu des bons résultats enregistrés par le groupe en 2017. « La feuille de route du prochain président est claire : le rétablissement du dialogue social comme priorité absolue et, en deuxième lieu, le rétablissement de la compétitivité », avait indiqué mercredi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, ajoutant que l'État souhaitait qu'il « connaisse bien le secteur » et puisse « être à pied d'œuvre tout de suite ».
La compagnie est aux prises avec une concurrence de plus en plus agressive de la part des deux autres géants européens - l'allemand Lufthansa et IAG (maison mère de British Airways et Iberia) - , des low cost européennes sur le moyen-courrier, des compagnies du Golfe et asiatiques et plus récemment de compagnies low cost qui se lancent sur le marché du long-courrier comme la norvégienne Norwegian, l'allemande Eurowings, Level, qui fait partie du groupe IAG, ou la française French Bee. Le personnel d'Air France a observé quinze jours de grève depuis le 22 février qui ont coûté au moins 300 millions d'euros au groupe, selon la direction. Après des résultats qualifiés de « solides » pour 2017, le groupe a affiché au premier trimestre une perte d'exploitation de 118 millions d'euros, dont 178 millions pour la seule Air France.
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